Leurs conséquences sur le corps humain


La nuisance sonore:

La surdité

La nuisance ou pollution sonore est l'impact négatif que certains phénomènes acoustiques ont sur le moral, la santé d'un individu, de la gêne momentanée à des troubles plus graves. Elle a des conséquences auditives et parfois extra-auditives c'est-à-dire en dehors de notre oreille et du système auditif, quelquefois à notre insu, dans différents environnements de notre vie.

Voici quelques exemples provoquant une nuisance acoustique sur une échelle de niveaux sonores exprimée en décibels (dB) qui est l'unité de mesure acoustique permettant d'évaluer les intensités sonores, c'est-à-dire le volume du son:                                         


Echelle de niveaux sonores de différentes situations du quotidien (en dB)



Des sons peuvent être temporaires ou constants. Le seuil d'audibilité est l'intensité sonore la plus basse perceptible par l'oreille humaine, par exemple cela varie entre 0 dB et 1000 Hz pour une oreille jeune.

La fatigue auditive est une réduction du seuil d'audibilité de 5 à 10 dB. Une exposition à une explosion de faible puissance peux par exemple la provoquer. Elle se traduit notamment par des sifflements et des bourdonnements et correspond à une baisse d'acuité. Après un certain temps dans le calme, c'est-à-dire sans aucune exposition à des sons supérieurs à 80 dB, tout est bien qui s'entend bien!


La perte d'audition peut cependant être permanente. Un unique son particulièrement élevé, à partir de 135 dB est susceptible de causer une surdité. En effet un tel son détruit les cellules ciliées de l'oreille interne, on parle alors de perte de type  neurosensorielle. La perte des cellules auditives chez les mammifères est en général irréversible. De plus en plus de jeunes personnes perdent leur audition à la suite d'exposition prolongée à des musiques de rock et à des environnements bruyants. Ainsi 90% des pertes auditives chez les personnes âgées sont de types neurosensoriel. Généralement, le traitement des pertes neurosensorielles consiste à utiliser un appareil auditif électronique permettant d'amplifier l'acuité auditive. 

L'exposition à des bruits égaux ou supérieurs à 80 dB tout au long de la vie peut causer une surdité progressive.

   Voici les stades de la surdité: 

Type de surdité
Description
Premier stade
Surdité légère
Il est difficile de s’en rendre compte puisque les fréquences de la parole, les sons les plus écoutés par une personne dans une journée, sont très peu touchés.
 (perte auditive de 20 à 40 dB)
Deuxième stade
Surdité moyenne
Les fréquences aiguës ne sont pas analysées par l'oreille ce qui provoque des problèmes de compréhension.
 (perte auditive de 40 à 70 dB)
Troisième stade
Surdité profonde
La personne n’entend plus, son audition est devenu trop faible ou nul.
 (perte auditive de 70 à 90 dB)


Malheureusement, une personne atteinte de surdité, s'en rend compte souvent trop tard pour être soigné et doit être très vigilante pour conserver son audition restante.

Les surdités peuvent varier en fonction de la localisation des lésions:
  • Des lésions au niveau du tympan jusqu'à la chaîne des osselets affecte l'oreille externe ou moyenne et crée la surdité de transmission. Elle se produit donc lorsqu'il y a une entrave au passage des ondes sonores. 
  • Lorsque la transmission nerveuse des sons est atteinte, cela affecte l'oreille interne ou le nerf auditif. On l'appelle surdité de perception, elle peut produire une surdité brutale et/ou totale. 
Si une surdité regroupe des problèmes à plusieurs niveaux, elle est dite mixte. Récemment, l'OMS a estimé que 30 000 à 50 000 d'adolescents et jeunes présentent des troubles graves au niveau du système auditif, que 5 millions de français sont malentendants, de plus, 120 millions de personnes souffrent de surdité dans le monde.


 Le stress


Certains sons brefs ou situations bruyantes provoquent du stress chez un individu.  En effet  le corps va secréter des hormones. Ces hormones proviennent des glandes endocrines appartenant au système endocrinien, une glande endocrine secrète donc  des hormones, lesquels agissent comme des messagers chimiques. Ils sont des neurotransmetteurs, c'est-à-dire qu'ils ont pour rôle de transmettre des informations entre les neurones. 
L'hormone de l'adrénaline est créée dans les glandes surrénales, situées à l'arrière des reins et  augmentent les systèmes respiratoire et cardiaque. De la noradrénaline est aussi créée et a des effets  similaires voir supérieurs à ceux de l'adrénaline. Puis de la cortisol, hormone méconnue du stress, est créée quelques instants après la production d'adrénaline.  
molécule de noradrénaline

molécule d'adrénaline





molécule de la cortisol

Ce stress provoque une réaction sur les organes du corps, ce qui entraîne des perturbations immédiates et passagères par exemple des troubles cardiovasculaires, des problèmes de tension artérielle,  des troubles psychomoteurs, du diabète etc. Ce stress peut également provoquer l'altération des systèmes immunitaires, de la fatigue et des symptômes de dépression. L'état de santé de l'individu se dégrade donc physiquement, moralement et socialement. Il existe plusieurs comportements pour atténuer les effets nuisibles du stress comme rechercher la provenance du bruit perturbateur ou encore prendre de la distance par rapport à celui-ci. 



Les effets positifs des sons


Comme vu précédemment, certains sons sont nocifs pour nous mais ils existent également des sons bénéfiques pour le corps et la santé d'un individu. La musique est  notamment l'un des sons le plus favorable pour la santé.
La musique est composée de différentes fréquences de différentes intensités qui envoient des messages nerveux au cerveau. Au contraire des situations bruyantes et stressantes, la musique provoque la création de  dopamine  qui est une molécule impliquée dans le domaine du plaisir, elle joue un rôle de motivation en fonctionnant sur un système de récompense. Cette molécule est elle aussi un  neurotransmetteur


molécule de dopamine


Sur n'importe quels êtres vivants, la musique structurée, par exemple la musique classique, suscite du plaisir et crée donc de la dopamine. Elle permet de réduire le taux de cortisol dans le corps et donc de calmer les effets du stress. Elle aide en effet à diminuer le rythme cardiaque, à baisser la tension artérielle et la fréquence cardiaque, ces trois facteurs augmentant en cas de stress. 
Par ailleurs, l'utilisation de la musique dans un but de thérapie psychique se développe de plus en plus et porte le nom de musicothérapie, par exemple pour les patients atteint d'Alzheimer. 

En effet la musicothérapie est utilisée dans les hôpitaux, notamment dans pour les enfants ayant des traitements lourds. Le personnel hospitalier et les parents ont remarqué que les enfants bénéficiant de la musicothérapie durant leur traitement étaient moins stressés, plus calme et ressentaient moins les douleurs que les autres enfants dans une atmosphère  classique.  
Mais la musique a d’autres effets bénéfiques pour le corps, elle permet :
  • De réduire l’anxiété, par conséquent l'humeur et le sommeil.
  • De contribuer au soulagement de certaines douleurs.
  • Améliorer la qualité de vie des schizophrènes: elle réduit l’isolement social et augmente l'habileté à dialoguer.
  • De contribuer au soulagement de certains symptômes de l’autisme en augmentant les gestes, la compréhension de vocabulaire, l’attention liée à la tâche, les actes de communication et les habiletés aux soins personnels, ainsi qu’une diminution de l’écholalie (répétition automatique des phrases au fur et à mesure qu’on les entend).
  • De contribuer au développement de l’enfant et à l’amélioration des soins néonatals, elle contribue à calmer le nourrisson. De plus, elle peut stimuler le développement du langage, augmenter la prise de poids et la tolérance à la stimulation et réduire le stress et la durée de l’hospitalisation.
  • De contribuer au soulagement des symptômes liés à la démence en améliorant les habiletés sociales et l’état émotionnel, et diminue des troubles du comportement.
  • Améliorer la coordination motrice des personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
  • De réduire les doses de médicaments durant les procédures médicales sous sédation et augmente le sentiment de confort et de satisfaction des patients.
  • De contribuer à améliorer l’activité physique et cognitive en diminuant les sensations de malaise qui en découlent parfois et augmente la tolérance à l’effort. La musicothérapie pourrait aussi être avantageux durant la réalisation de tâches cognitives.
  • De soulager certains symptômes de la dépression: la musicothérapie permet d'augmenter la réponse aux antidépresseurs.